lundi 15 août 2016

La structure à sept étapes : guide du scénario parfait



La semaine dernière, dans le cadre des formations hebdomadaires en interne, j'ai eu le privilège d'entretenir mes collègues sur un thème : les sept étapes de la structure narrative. Ou encore les sept éléments clés que doivent contenir un scénario parfait. 

A cet instant précis je me suis souvenu des exposés qu'on faisait au lycée ou à la fac. Sauf que là ce n'était pas un travail groupe, je me tenais face à cinq (5) personnes et je parlais d'un sujet qui me passionne vraiment... qui me passionne vraiment. C'est une formation que j'ai reçue de mon maître. J'ai trouvé utile de vous la partager avec des termes plus simples et le plus brièvement possible. 


L'aperçu du scénario de World of Warcraft le film


Avant d'entrer dans le vif du sujet j'ai quelques informations préalables à vous communiquer. Selon John Truby, l'auteur de L'anatomie du Scénario, il y'a 22 étapes à respecter pour bien structurer son scénario. Qu'il s'agisse d'un livre, d'un long métrage, de l'épisode d'une série, ou même d'un documentaire ! John Truby estime que les structurations classiques comme la structure à 3 actes est obsolète et "superficielle", et qu'après analyse, il nous recommande de plutôt se tourner vers une structuration plus moderne, mieux élaborée, plus accessible, plus détaillée, plus...enfin, meilleure que la structure à 3 actes.

On peut bien écrire une histoire contenant toutes les 22 (pénibles) étapes ou même moins, mais une parfaite histoire doit contenir au moins 7 étapes clés qu'on qualifie d''incontournables"

Les sept étapes de la structure narrative gravitent essentiellement autour du personnage personnage principal ou le héros. Selon John Truby, un bon scénario doit au moins contenir : 


1- La faiblesse et le besoin (du personnage principal)


Il s'agit ici de présenter le héros avec une faille physique ou psychologique qui créerait en lui un besoin, qui sera objet d'une quête ou de SA quête. Un personnage principal irréprochable doté de toutes les qualités ça passe pas. Il serait tellement ennuyant qu'il entrainerait à lui seul l'histoire dans le gouffre. 


2. Le désir (ou la ligne de désir)


C'est la quête du personnage principal; ce vers quoi il court. Ce n'est forcement pas quelque chose de positif. Ce désir peut en effet avoir un impact négatif sur son entourage proche s'il est beaucoup trop fort.


3. L'adversaire


Dans toute histoire, il faut un adversaire. Même les Bisounours ont un adversaire. Cet adversaire peut ne pas être forcement humain. Il peut s'agir d'un insignifiant grain de poussière se dressant sur le chemin de héros. Enfin cet adversaire doit surtout avoir le même objectif que le personnage principal pour rendre l'histoire plus intense.




4. Le plan du héros


Ce sont les stratégies qu'il met en place pour atteindre ses objectifs et cela doit clairement transparaitre à la lecture du scénario. 


5. La confrontation finale


Il s'agit du face à face final et décisif du héros et de l'adversaire. 


6. La révélation personnelle


Fortement liée à la faiblesse et au besoin du héros, elle permet de faire comprendre quelque chose à celui ci. Une chose qui va le transformer du point de vue de sa situation initiale. Il sera désormais un être nouveau et plus fort ayant réussi à surmonter ses faiblesses. 


7. Le nouvel équilibre


C'est le héros présenté dans sa nouvelle situation. Cette étape parait banale mais il s'agit d'une étape non moins importante, car c'est le socle sur lequel repose toute la structure. Si l'étape du nouvel équilibre est ratée, on sort un scénario à coup sûr bancal. J'ai regardé des films avec de bonnes histoires mais dont la fin était bâclée. ça laisse un goût amer. 

Après lecture de cet article je puis vous assurer que vous ne regarderez plus un film, et vous ne lirez plus un roman ou une pièce de théâtre de la même manière. 

Vous aurez surement des questions à poser ou des contributions à apporter afin de rendre cet article parfait, n'hésitez surtout pas de le mentionner en commentaires ;)

mercredi 29 juin 2016

Bref, j'ai entamé l'écriture d'un long métrage... (Partie II)

Un grand défi s'est présenté à moi et il fallait le relever : L'écriture d'un long métrage, histoire d'appliquer bêtement tout ce que j'ai appris.




La tâche n'est pas aisée, vous l'avez si bien deviné. 
Je vais vous indiquer en amont et pèle mèle comment surmonter certaines difficultés liées à l'écriture.

1. La lecture quotidienne

Je ne cesserai de le répéter. Si tu as l'audace de songer à écrire un scénario, ne serait ce que pour une capsule de 30 secondes, il faut naturellement aimer la lecture. Et le livre que je lis en ce moment quand je veux me rafraichir les idées entre deux séquences écrites, c'est La Nuit Du Renard de Mary Higgins Clark. Bref lisez !

Vous pouvez encore jeter un coup d'oeil à mon article sur les attitudes à adopter. 

2. La documentation

Je me demande encore si je devais mentionner ce point dans mon article, tellement c'est évident.  Le film ou l'épisode d'une série que tu veux écrire doit traiter de... je ne sais pas... du masque de Dark Vador par exemple, (je vous jure que c'est la première idée qui m'est venue à l'esprit). Qu'est ce qu'il faut faire ? Il faut consacrer un temps à la documentation sur le masque de Dark Vador, tout bêtement.
Quand a t-il été fabriqué ?, Où a t-il été fabriqué en quelle matière il est fait ?, qui le porte ? (ça on le sait tous), qui l'a fabriqué ?, pourquoi on l'a fabriqué ?, comment on le porte ?, pourquoi "il" le porte ?, il mesure combien de centimètres de circonférence ?, quels sont les effets de l'eau sur masque ?, quels sont les effets du feu sur le masque ?, quels sont les effets de la glace sur le masque ?, pourquoi est il noir ?, comment on le porte ?, non ça j'ai déjà dit, pourquoi a t il cette forme ?.... Un bon nombre d'informations qu'il faudra chercher soit dans les livres ou sur internet. 




Les témoignages recueillis auprès des personnes sont aussi pris en compte et c'est même plus intéressant parce que c'est plus vivant. 

Pour ma part, en plus de la recherche documentaire sur internet et dans les bibliothèques, j'ai effectué un voyage pour me rendre sur les lieux, "là où tout a commencé". Un petit voyage bénéfique qui m'a en plus permis de changer d'air, de me rafraîchir les idées, de me ressourcer. 

Généralement cette phase prend plus de temps que l'écriture du scénario en lui même. Dire que cette phase est la plus importante dans le processus d'écriture, le dire comme ça me parait bien faible. 


3. La procrastination 

L'ennemi numéro 1 de tout ceux qui exercent dans le domaine de l'écriture. Un adversaire très puissant qui réussit tous à nous terrasser. 
Pour la vaincre, il faut juste s'imposer un rythme et le respecter rigoureusement.... Je sais je sais.... je suis archi nul quand il s'agit de donner des conseils, mais bon essayez de l'appliquer quand même vous y survivrez et vous verrez ça marche. 

Il y'a quelques jours je lisais un article sur une conversation entre Stephen King, le maître du fantastique, et George R.R Martin, l'auteur de la série de romans le Trône de Fer. Il est reproché à ce dernier d'être très lent dans l'écriture de la suite de ses livres. 

Je vous rapporte ici un extrait de leur conversation. 

Vous pouvez toujours voir mon article sur le scénario de la série Game of Thrones. 

INT. ENDROIT INCONNU. JOUR(OU NUIT ON S'EN FOUT)

George et Stephen sont assis face à face, ils discutent.


George
Bordel, comment tu fais pour écrire aussi vite ? Je me dis "Bon, j'ai bien bossé ces six derniers mois, j'ai écrit trois chapitres !" alors que toi tu rédigeais trois bouquins dans le même temps !

Stephen
Bah, c'est simple vieux, je m'oblige à produire au minimum six pages par jour. En six mois j'aurais ainsi écrit un bouquin de 360 pages...

George fixe Stephen dans les yeux en se demandant comment il allait le tuer...

Ne faites pas comme George, soyez comme Stephen. 


mercredi 18 mai 2016

Je suis tombé sur une étrange nouvelle concernant Tetris...

Je suis tombé sur une étrange nouvelle ce matin en parcourant l'actualité. Tenez vous bien. Le jeu Tetris sera adapté au cinéma.... ça ne vous fait pas un choc ?

J'ai comme l'impression que vous ne m'avez pas encore bien compris. Bon attendez je reprends. Le jeu de puzzle Tetris dont le but est d'aligner des briques et de les détruire fera l'objet d'une adaptation au cinéma. La plupart d'entre vous se rappelleront certainement de ça si vous ne comprenez toujours pas ce je ressens : 

Console Tetris

Le très célèbre jeu de puzzle, Tetris sera bel et bien adapté au cinéma et fera l'objet d'une trilogie... Un jeu, qui, à la base n'a aucune histoire, aucun scénario. 


La seule question qui m'est venue à l'esprit après avoir lu l'information c'était : "qu'est ce qu'ils vont encore fumer pour nous pondre 3 films sur Tetris." 

Je m'étais posé la même question lorsqu'on avait annoncé il y'a trois ans une adaptation au cinéma du (célèbre) jeu vidéo Angry Birds. Le projet a considérablement évolué depuis lors et ils ont même sorti un trailer. Le film, quand à lui sortira cette année. Découvrez : 



Vous convenez maintenant avec moi que tout est possible... non ? 

En attendant je me suis amusé à créer un petit synopsis pour Tetris. Sauf que moi je n'ai encore rien fumé... enfin pour le moment.

En l'an 3276, l'espace vint à manquer sur terre. Pour remédier à une imminente catastrophe, une société de construction la S.B.F.M.S (Save Bricks For More Space) lance un programme de redressement afin d'introduire un nouveau système de construction visant à utiliser l'espace de manière efficiente. 
Dans sa phase expérimentale, le programme est un succès. Mais les sombres desseins de la S.B.F.M.S, mis à nu par un ingénieur sont de nature à mettre tout le système solaire en danger....

Avec un tel synopsis on ne pourra pas faire une trilogie, mais une heptalogie :D 
Qu'ils m'engagent comme scénariste, le film sera une tuerie, il cassera des briques :)

Fin du délire.

Que la force soit avec vous. 

mercredi 11 mai 2016

Bref....J'ai entamé l'écriture d'un long métrage (PARTIE I)


Ceci est une étape qui marque un tournant dans ma folle aventure d'apprenti scénariste.
Lorsque j'ai embrassé cette carrière, mon premier challenge était d'écrire une série de 26 épisodes d'environ 3 minutes chacun, destinée aux enfants de 3 ans et plus, oui tout de suite, là maintenant. Je me rappelle encore cette période où pendant tout un mois entier, je me suis plongé dans tout ce qui était littérature enfantile. Des Contes du Père Voilà Pourquoi (vous savez, ces livres de contes qu'on lisait quand on était au primaire et dont les histoires se terminaient toujours par voilà pourquoi X est devenu Y) à Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll. J'ai cherché l'inspiration partout. Auprès de mes amis et connaissances, de mes parents, auprès de tante J.K Rowling et même auprès d'inconnus. Et dois-je encore vous dire le nombre de minutes passées devant les cartoons ? 

Mais au final ce fut une expérience fort intéressante qui s'est soldée par l'écriture de mes scénarios en 1 mois. Même si j'ai quand même trimé. Satisfait de mon travail (eh oui), mon Maître a décidé de mettre une nouvelle fois mon imagination à rude épreuve, à-rude-épreuve les amis et je pèse mes mots. 

Mission numéro 2 : écrire une série de 26 épisodes de 13 minutes chacun. La différence ? de 3 on passe à 13 minutes, la série est feuilletonnante, il y'a des personnages à construire, une intrigue (solide) à mettre en place, elle est destinée aux enfants de 7 ans et plus, prévoir une saison 2 s'inscrivant dans la continuité de la saison 1....


{BANDE NOIRES}
INT. TEMPLE . JOUR

Les mains jointes, à la fois excité et effrayé, Ange Patrick entre dans le temple et se présente au Maître.


Ange Patrick
Maître je.... je ne sais pas par où commencer.

Le Maître
Il faut bien SAVOIR par où commencer. Vas et trouve, mais surtout éclate toi.

Ange Patrick sort du Temple.

{FIN BANDES NOIRES}


Sans plus tarder je me suis lancé dans l'écriture de ma série et trois mois plus tard c'était bouclé. 

Mon pauvre petit cerveau n'a pas eu le temps de souffler lorsqu'on me propose déjà d'écrire un long métrage de 90 minutes. Un long métrage d'animation... Dans l'instant qui a suivi je n'ai pas réalisé que j'étais sur le point de réaliser un rêve....

À suivre...


samedi 30 avril 2016

COMMENT CRÉER LE PARFAIT MÉCHANT

"Plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film". Cette citation du Doyen Hitchcock illustrera parfaitement cet article.

Le Joker


Mais avant tout propos, je vais vous expliquer un peu c'est quoi le méchant dans le scénario, d'après ce que j'ai appris de mon maître. Le méchant c'est l'antagoniste. Son rôle c'est d'empêcher le personnage principal d'atteindre son but. Il y'a biensûr d'autres termes pour le définir : ennemi, adversaire, opposé. Mais on utilise abusivement le terme de méchant, parce que tout antagoniste n'est pas nécessairement "méchant".

Personnellement je préfère le terme opposé ou encore adversaire. Ce qui le place directement face au personnage principal ou au héros. 

IL DOIT POURSUIVRE LE MÊME BUT QUE LE HÉROS

Mon maître ne cesse de me le répéter : "dans un bon scénario, le protagoniste et l'antagoniste doivent poursuivre le même but, arrange toi pour que ça soit ainsi. Applique bêtement cette règle..."

Je vais m'illustrer avec quelques exemples.

Dans la saga Le Seigneur des AnneauxCommunauté de l'anneau VS Sauron 
Objectif commun : L'Anneau (Une entité cherchant à le détruire et l'autre à le posséder). Ok là c'est bon. 

Dans la saga Harry Potter : Harry Potter VS Voldemort
Objectif commun : Hummm bon là on risque de se perdre un peu. Mais je réfléchis un peu encore et je reviens. (Tante Johanne ne sera pas contente)

Dans la saga Terminator : John Connor VS Les Machines
Objectif commun : Prendre le contrôle du monde. Là encore ça va.

Batman VS Superman ? Euuuh non, mauvaise idée, on laisse tomber.

Pour ceux qui n'ont jamais vu Harry Potter et autres Terminamachin (non mais sérieusement ?), je m'illustre dans un exemple plus simple. 

Dans la saga Amour Impossible  : une fille et un garçon s'aiment. La fille est issue d'une famille riche, le garçon est issu d'une famille pauvre, les parents de la fille s'opposent à leur union. Ce qui donnera :
Garçon pauvre VS Famille de la fille riche
Objectif commun : le bonheur de la fille. 

Voldemort


IL DOIT ÊTRE PUISSANT

Par puissant j'entends les "moyens" actionnés pour atteindre son but. C'est le critère essentiel. Le méchant doit être puissant. Plus puissant même que le personnage principal. Il est même encore plus intéressant lorsque le méchant gagne en puissance tout au long de l'histoire jusqu'à l'affrontement final. Ce tableau est le plus souvent dressé dans les films de superhéros. 

IL DOIT AVOIR DES QUALITÉS MAIS AUSSI DES FAIBLESSES

J'en cite quelques unes. Comme qualité il peut être excellent au combat, extrêmement intelligent et pragmatique (ce qui est le cas le plus souvent)
Par contre un méchant trop impulsif peut constituer en lui une faiblesse qu'il serait intéressant d'exploiter dans le développement de l'histoire. En général c'est cette faiblesse que le héros doit observer pour faire face à son adversaire lorsque celui ci est beaucoup trop puissant. 



IL DOIT ÊTRE CHARISMATIQUE

Il faut qu'il vole la vedette même au personnage principal sans toutefois en faire trop. Dans The Dark Knight, on ne voyait que Heath Ledger lorsque celui ci se retrouvait dans un même plan que Christian Bale. 
Un méchant charismatique c'est celui qui a de la personnalité, qui suscite une certaine émotion à chacune de ses apparitions. ça doit même frôler la vénération. C'est ça un méchant !


IL DOIT ETRE ENTIÈREMENT FIXÉ SUR SON OBJECTIF

Un personnage éparpillé, sans objectif clairement défini, c'est mauvais pour le scénario. Le méchant n'échappe pas à cette règle. Cependant avec le méchant, cette règle prend une dimension considérable. Plus rien d'autre ne doit compter à ses yeux. Son but, uniquement son but, entièrement son but. Il faut qu'on sente cette réelle détermination à l'atteindre. 


IL DOIT ÊTRE SPÉCIAL..

Regardez ceLUI là par exemple. C'est l'un des méchants du cartoon Les Super Nanas. C'est Lui. Et Lui est tout simplement... LUI.


Lui

Je vous ai là transmis les conseils de mon maître dans la création d'un bon antagoniste. J'espère que vous avez beaucoup appris autant que moi, jeunes Padawan. Pour les Chevaliers qui tomberont par hasard sur cet article, vous pouvez nous partager également ce que vous savez, en commentaire :)

Mais je n'ai toujours pas trouvé l'objectif commun poursuivi par Harry Potter et Voldemort. Si vous savez de quoi il s'agit, mentionnez le en commentaire ;)

Que la force soit avec vous !





lundi 25 avril 2016

8 ATTITUDES QU'UN SCÉNARISTE DÉBUTANT DEVRAIT ADOPTER DE TOUTE URGENCE

L'écriture est une activité très capricieuse. Que ce soit dans le cadre d'un livre, d'un long métrage, d'une série ou même d'un blog, nous avons été tous confrontés à des difficultés qui nous poussent parfois à abandonner ou à bâcler notre travail. Je puis vous rassurer que nous n'en arriverons pas là. J'ai quelque chose à vous montrer pour tenir le cap.
Je vous partage 6 astuces enseignées par mon Maître, une enseignée par tante J.K Rowling et une que j'ai trouvée moi même.





1. ÉCRIRE TOUT LE TEMPS

Écrire tout le temps ?  "vous rigolez j'espère".... 
Mais aussi fastidieux que cela puisse être, c'est de loin la meilleure attitude à tenir pour un scénariste. Pour affiner sa plume, c'est tout simple : il faut écrire tout le temps, tous les jours. Si vous trouvez cela ennuyant ou si vous y voyez une corvée, "abandonnez ! Ce métier n'est pas fait pour vous". M'a balancé mon Maître en pleine face, sans ménagement. Alors jeunes Padawan aspirant à devenir Chevalier vous savez ce qu'il vous reste à faire.


2. LIRE

Il faut naturellement aimer la lecture. Il ne faut pas lire parce qu'on vous a dit de lire. Alors si vous estimez ne pas avoir le temps pour lire, débrouillez vous pour trouver un petit temps dans votre planning journalier pour le faire. 15 à 20 minutes de lecture par jour, c'est largement suffisant. Maintenant chacun peut avoir son support de lecture selon sa sensibilité. Personnellement je lis des romans. Vous pouvez aussi faire comme mon pote Jérôme, (scénariste lui aussi) qui ne lit que des notices d'appareils,  de médicaments, c'est son truc, il adore ça. 

3. ÉCRIRE TOUT CE QUI VOUS PASSE LA TÊTE

"As-tu sur toi un bloc-note" ? D'un air égaré je réponds "non, monsieur". Puis s'est enchaînée une longue série de conseils dont je vous fais maintenant la synthèse. Il en ressort qu'il faut toujours avoir sur soi un bloc-note pour à tout moment noter ses idées, partout. Avoir son petit bloc-note pendant une sortie au ciné ou au resto en rendez vous galant...humm, pas commode non ? 
Heureusement nos smartphones et tablettes possèdent une fonctionnalité qui permet de prendre des notes.
Alors lâchez vous, partout à tout moment. Ecrivez. 
* Une astuce de tante J.K Rowling

4. REGARDER DES FILMS, DES SÉRIES, DES DOCUMENTAIRES

C'est ma propre astuce, vous l'aviez sûrement deviné. Scénariste débutant, inutile de te dire que tu dois parfaire te culture cinématographique. Si tu t'es retrouvé là par le fait du hasard, il faudra rapidement te mettre à jour. Il s'agira tout simplement de regarder des films et des séries et même des documentaires de tout genres. Ne pas se cantonner uniquement au genre cinématographique tu aimes. Il faut s'ouvrir aux autres genres. Tu pourras ainsi t'amuser à repérer les éléments de la structure d'un scénario. C'est une activité à la fois divertissante et pédagogique que j'affectionne particulièrement ;) 

5. S'INFORMER

J'entends par là suivre l'actualité. Personnellement je n'opte pas pour l'actualité du genre "attentat suicide ici ou là" ou "Rihanna a changé sa coupe de cheveux", vous savez ce genre de trucs. Je m'informe sur tout ce qui se passe autour de moi, insolite, culture, société etc... Mais pas les attentats suicide ou la coiffure de Rihanna. Ce genre d'informations parasite mon imagination. 



6. TENIR UN JOURNAL, OU UN BLOG, OU UN BLOG-JOURNAL

Un peu comme le petit commerçant qui tient un livre journalier de dépenses et de recettes. La dedans vous y inscrivez tous vos échecs, vos idées, vos réussites journalières, ce que vous avez appris à faire en tant que scénariste. Personnellement je trouve cette astuce redondante et lassante.
J'ai donc personnellement opté pour un blog qui sera une plateforme de partage, d'apprentissage. (Oui celui que vous lisez en ce moment.)
Je n'écrirai pas d'article tous les jours, mais je ferai l'effort d'être régulier et vous partager mes expériences. 

7. PRENDRE L'AIR

De temps en temps se détacher un peu de son ordinateur, de ses notes, de son smartphone et s'aérer. Essayer d'autres activités. ça stimule le cerveau. Ce n'est pas moi qui le dis, je l'ai lui quelque part. Mais j'ai testé cette astuce et elle m'a été bénéfique. J'ai pu avoir un autre point de vue sur l'épisode d'une série que j'écrivais entretemps, par exemple. 







8. AMENAGER SON ESPACE DE TRAVAIL

Ce point mérite d'être largement traité dans un article spécial. Il est très important d'aménager son espace de travail lorsqu'on exerce un métier aussi... comment dirais-je, délicat comme le métier de scénariste. J'y reviendrai dans un article un peu plus détaillé. 
Mais déjà je vous dis comment je procède. Au bureau comme à la maison, je travaille dans une pièce aérée qui respire la propriété. Pas trop surchargée, ce genre de pièce stimule mon imagination. Il est aussi important de noter que si vous travaillez dans un endroit qui ne stimule pas votre imagination, arrêtez tout et cherchez ailleurs !

.... ET SURTOUT NE PAS ABANDONNER....

Alors qu'en pensez vous ?  Avez vous des suggestions relatives à cet article ? N'hésitez pas à réagir en commentaires ;)

Que la force soit avec vous ! 






jeudi 21 avril 2016

GAME OF THRONES, POURQUOI CA CARTONNE

* Article rédigé en se basant uniquement sur le scénario de la série télévisée, abstraction faite des livres, objets de l'adaptation.


Dans quelques jours sera diffusé le 1er épisode de 6ème saison de Game Of Thrones. Je vous jure que pendant que j'écris ces lignes j'ai la musique du générique qui tambourine dans ma tête (tin tin - tin tin tin tin- tin tin tin...). Encore 10 semaines devant nous à se demander qui va mourir, qui va vivre. Qu'est ce qui va arriver à un tel ou une telle. Mon Dieu j'en dors presque plus....

Mais non je rigole, ne pensez pas que je suis fan de première heure. C'est juste une série que j'aime bien... que j'aime bien...

Bref, Game of Thrones, je vais vous dire ce que j'en pense réellement. La série est bonne. Le scénario est bon. Voilà pourquoi ça cartonne.  Fin de l'article. //////////



....Mais attendez. J'aimerais quand aime ajouter deux ou trois petits trucs. Pourquoi cette série accroche tant, pourquoi tout le monde en parle. En 2016 ça frôle le scandale lorsque quelqu'un vous balance à la figure "je n'aime pas votre série bizarre là" ou "c'est quoi Game of Thrones".  Du coup on vous regarde bizarrement avec un air de "il sort d'où celui là" avec la petite voix intérieure qui scande "au bûcher, au bûcher...." Effet de mode ? Oui. J'assume ma réponse. Tout le monde regarde et aime Game of Thrones, bah il faut s'y mettre.

Mais "ne vous sentez pas stupide de ne pas aimer ce que tout le monde prétend adorer". C'est Emma Watson qui l'a dit.  Moi je tiens quand même à vous dire pourquoi Game of Thrones cartonne, en quelques 2 ou trois phrases. C'est bien au delà d'un simple effet de mode.


Un scénario de fer, ou plutôt devrais-je dire en béton.



Je ne vais pas passer par 4 chemins pour vous dire que la force de la série réside dans son scénario. Le thème central est la politique dans un univers fantastique : plusieurs clans se disputent le Trône de Fer, symbole du pouvoir absolu, sans se soucier pour le moment d'une menace... L'hiver (qui vient). La prémisse d'une simplicité déconcertante et son air de déjà vu peut ne pas séduire tout de suite. Mais il faut avoir regardé le premier épisode de la saison 1 pour se rendre qu'il ne s'agit pas là d'une série ordinaire.

C'est bien écrit et même très bien écrit. La qualité des dialogues et des répliques font mouche et certaines sont déjà cultes ! En voici quelques unes pour que vous ayez idée :

 “Celui qui n’a pas de sang sur son épée quand il crève, je viole son putain de cadavre"
Tous ceux qui ne sont pas nous sont nos ennemis.
 "Faire la guerre est plus simple que d’élever ses filles."
"C’est difficile de mettre une laisse à un chien une fois qu’on lui a posé une couronne sur la tête.” 
"Quand on joue au jeu des trônes, soit on gagne, soit on meurt".

Pour les incollables, vous pouvez déjà vous amuser à deviner de qui sont ces répliques.... 

L'univers est très riche. Et pour le genre emprunté par la série, la Fantasy, (je dirais même Dark Fantasy) on ne pouvait pas faire mieux. Les endroits, les paysages qui oscillent entre plaines ensoleillées et contrées glaciales en passant par les imposants châteaux et donjons qui ornent cet univers de leur sombre beauté.
Sur ce coup là, l'imagination a porté ses fruits et ils sont même allés très loin. Tout l'ensemble fourmille de détails impressionnants. Du jamais vu auparavant dans une série de ce genre.... Je ne vous parle même pas des personnages.





Les personnages



Leger bémol, il y en a trop ! Vraiment on pourrait ne pas s'en sortir. Mais attention ce n'est pas si mauvais en soi. Les scénaristes se sont attelés à façonner tous les personnages avec une précision chirurgicale. Rien n'est laissé au hasard. Chacun des personnages a une ligne de désir très puissante. Ils ont tous des faiblesses, ils ont tous un besoin ou un but très fort à atteindre... chacun d'eux !

Et les conséquences sont tout de suite visibles : difficile, voire impossible de déterminer qui est le personnage principal, qui sont les personnages secondaires, qui est l'adversaire principal etc...

C'est une série qui a pris le risque de se détourner des canaux classiques de l'écriture scénaristique qui nous servent pour la plus part du temps un personnage principal (le héros), des personnages secondaires (alliés ou adversaires), l'adversaire principal (le méchant), le tout dans un schéma bien structuré.

Dans Game of Thrones, on prend la même formule, on la modifie légèrement et on y ajoute un petit quelque chose, de sorte à ce que tout soit bien construit, et tout soit solidement lié, sans tomber dans des facilités scénaristiques. 

Et ça les scénaristes de Game of Thrones ont très bien compris qu'il est extrêmement délicat de jouer à ce jeu. Mais ce sont des génies, c'est eux les maîtres du jeu ! Dans tout ce gloubi-goulba de personnages, d'univers et de situations qui s'entremêlent, ils réussissent à nous mener à la baguette, réussissant à créer chez le téléspectateur l'effet de surprise à chaque plan, sans jamais le perdre. C'est d'une dinguerie !! Un scénariste, un bon doit savoir faire ça. 

(Mais si tu es novice comme moi, entraîne toi à maîtriser d'abord les codes classiques de l'écriture avant de te lancer dans des trucs aussi fous que compliqués. Ok ? Bien.)







L'hiver vient....



Ils sont malins hin ceux qui ont écrit Game of Thrones. Depuis le premier épisode de la première saison il y'a cette phrase récurrente au fil des saisons "Winter is Coming". Cet hiver annoncé qui ne vient jamais et dont on dit plein de choses ignobles...

Pendant ce temps, les évènements suivent tranquillement leur cours dans l'univers Game of Thrones entre 2 ou 3 complots et trahisons, 4 ou 5 viols, 6 ou 7 assassinats, 8 ou 9 batailles, le tout sur fond de politique complexe... L'hiver vient. Il vient et ça va faire mal. Mais il vient quand, il vient d'où et que va t il se passer. Ils savent nous tenir en haleine. Un scénariste, un bon doit savoir faire ça. 


Il  y'a aussi la musique.



Il ne s'agit pas certes d'écriture, mais elle permet de mieux transmettre les émotions ressenties tout au long des épisodes. Moi particulièrement j'adore les musiques de la séries. GG Ramin Djawadi. Je vous laisse avec l'entrainante musique du générique de début.









lundi 18 avril 2016

POURQUOI J'AI CREE CE BLOG



Oyé Oyé! C'est bon ? J'ai maintenant votre attention ? Bien ! Un énième blog vient de voir le jour dans la blogosphère et il s'intitule tout simplement MOI, SCENARISTE.  Et la personne derrière tout ça, je veux dire moi, c'est moi ! Appelez moi Ange Patrick. J'écris des scénarios principalement pour films et séries d'animation et j'aime les enfants et les enfants m'aiment aussi. J'aime aussi les grands, mais eux ils ne m'aiment pas sauf J.K Rowling. Elle m'a vivement encouragé à tenir ce blog :-P

Je ne me considère pas en tant que professionnel de l'écriture scénaristique, mon Dieu quelle insolence de le croire ! Je suis encore un jeune Padawan à la recherche de la Force. Un blog c'est avant tout une histoire d'écriture, le scénario c'est aussi une histoire d'écriture. Et on m'a dit que quand on est scénariste, il faut écrire, beaucoup écrire, écrire seulement, toujours écrire, écrire partout... Ca stimule l'imagination et na na ni na na na... Et moi pour ne pas écrire n'importe où (sur les murs par exemple) j'ai décidé de tenir ce blog pour apprendre à écrire, affiner mon écriture, m'améliorer, ME PERFECTIONNER.

Vous avez peut être remarqué que le "moi" est maintes fois employé. C'est fait exprès. Une emphase pour vous indiquer qu'ici c'est MON espace, je vous partagerai MES expériences en tant que scénariste et parfois même MES avis, et tout cela gravitera bien entendu autour du cinéma, des jeux vidéos, de mangas, de cartoons et des livres.... parfois de la musique (de films et de jeux vidéos, pas celle de Rihanna).

Psssst attendez ! Vous aurez bien sur votre espace à vous. Apprentis scénaristes et écrivains, amateurs de cinéma d'animation, de jeux vidéos, de musique, de cartoons, de mangas, de musique (de films et de jeux vidéos, pas celle de Rihanna), ceux qui aiment Ange Patrick, ceux qui ne l'aiment pas, venez on va s'éclater tout en apprenant, tout en partageant :)

Bienvenue dans les délires de mon imagination.... Et Lewis Carroll himself approuve cette phrase, m'enfin, il m'a un peu forcé à l'écrire.

Que la Force soit avec vous.